Si on laissait les fruitiers se développer à partir des pépins uniquement on obtiendrai des fruits inédit à chaque fois - seulement extrêmement imprévisibles et rarement savoureux ! - Parfois par chance, le fruit est bon.
Nos anciens ont trouvé le greffage comme manière de perpétuer ces variétés de fruits qu'ils aimaient où dont ils avaient un usage pratique (le goût, la précocité, la conservation, leur rôle dans des recettes, parfois comme conservateur dans le cidre - ou même juste à cause de l'importance des récoltes obtenues !).
Une variété de fruit ne se maintient que parce qu'elle est greffé régulièrement !
La greffe se fait “par erreur” dans la nature ! L'unique règle c'est qu'il faut que deux cambiums se touchent pour qu'il y ait circulation de sève - tout le reste ne vise qu'à favoriser les chances de prise !
Ça peut potentiellement prendre sans suivre de méthode ; même hors-saison, même sans mastic, même sans greffon pris au bon moment ! Mais ça prendra moins souvent et moins bien ; d'où ces techniques et astuces !
Requiert un diamètre de porte-greffe suffisant pour accueillir deux greffons ! (dépend de la taille des greffons - classiquement on veut quelque chose de plus grand qu'un pouce)
En ce cas, couper plus bas jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus - et désinfectez vos outils pour ne pas contaminer vos autres arbres ! (à l'alcool, savon ou une flamme)
Méthode utilisable sur de plus petits porte-greffes - plus le porte-greffe et le greffons sont d'un diamètre similaire, mieux c'est !
C'est l'arbre que l'on aura choisi pour supporter les racines et le tronc principal notre futur fruitier qu'on va greffer dessus : c'est donc son choix qui définira la vigueur, résistances aux maladies, précocité… Les grandes catégories sont par vigueur : arbres nains, demi-tige, haute tige.
Certaines variétés sont selectionnées spécifiquement pour être des porte-greffe et s'achètent en pépinière. Ils portent parfois des noms barbares tels que M106, M115… On a aussi beaucoup utilisé le cultivar “transparence de croncelle” comme porte-greffe.
On dit d'un porte-greffe qu'il a été surgreffé quand on selectionné un cultivar pour ses racines, qu'on a greffé très bas avec un greffon spécialement pour la qualité de son tronc (un exemple : la bittenfilder).
Quand on parle de “porte-greffe franc” c'est un individu provenant d'un pépin - et par définition de variété inédite imprévisibles !
C'est une pousse de l'année qu'on aura prise d'une variété qu'on veut répliquer, qu'on taillera à 2-4 bourgeons avant de l'insérer sur notre porte-greffe.
À partir de ce point de greffe, tout ce qu'il poussera en-dessus sera l'expression du matériel génétique du greffon, et donc ses fruits aussi !
Temps chaud un peu couvert. Idéalement on ne veut ni pluie ni sécheresse.
Parfois si le climat est trop sec après une greffe, il vaut mieux arroser le porte-greffe - il arrive que des greffes ayant pourtant pris meurent à ces moments-là.
Avant que les bougeons aient débourré, en Février-Mars. On peut les conserver un mois à l'ombre et humidité - sous une bâche à l'ombre d'un bâtiment par exemple (attention aux rongeurs !). Ou dans un bac de réfrigirateur.
On sait très vite en voyant les bourgeons se développer - ou se déssecher.
S'il y a des fleurs sur notre greffon dès la première année c'est signe de faiblesse de la greffe, les premières années on veut des bourgeons à bois pour que l'arbre se développe !
C'est typique des greffe de greffons de deuxième année qui peuvent ne faire que des fleurs.